vendredi 1 mai 2009

ACCOMPLIS GRASSEMENT TON PETIT LOINTAIN

"Tous deux sommes le temps même
(ni l’un ni l’autre)
mon trésor,
quand les violettes apparaissent."

E.E. Cummings





En ce jour de grasse matinée
Aux grâces patinées,
La pleureuse lisse à ton cou que tu largement ça.

Aussi bien fait
Qu’il est permis de penser,
Au fond d’elle-même tu accomplis grassement ton petit lointain.

Brusquement alors
L’alvéole répond,
Que simplement parfois le sourire s’inhale.

Ainsi
Abrévions le tubercule,
Pour en être tout autant grandi.

Ensuite
Bravons l’étendue et rions de douceur,
Si ce n’est qu’il faut serrurer à l’extrême.

Et puis
Louons les mobiles de nos perditions terriblement gaies,
Et visitons du nouveau au cœur de nos girouettes.

Parfois aussi,
L’oiseau charme de son crissement
Les larges empreintes du lieu glissant.

Parfois aussi,
Il se siffle sans souffle
À l’accès d’un naufrage tapi.

Parfois aussi,
Il ne reste au pied du tendre lit
Qu’une jouvence inanimée.

Car c’est ainsi qu’il s’accomplit
Dans l’aujourd’hui pour tous nos demain.

E.P

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